MAROC HOTELS? |
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destination hotels maroc volsLe temps où les grandes caravanes venues du Niger ou de Tombouctou convergeaient à travers le Sahara vers les cols de l’Atlas est bien révolu. De même, les immenses troupeaux de dromadaires qui, il y a quelques décennies encore, transhumaient de pâturage en pâturage au fil des saisons ne sont plus qu’un souvenir. On en connaît bien les raisons : fermeture des frontières, évidente supériorité pratique du camion et du 4x4 sur les animaux de bât, attraction des villes, de leur confort, de leurs écoles et de leurs hôpitaux… Paradoxe : même si toute vie ne l’a pas abandonné, le désert semble n’avoir jamais été aussi désert qu’aujourd’hui… Combien de temps faudra-t-il encore pour que disparaissent les dernières khaïmas en poil de chèvre, pour que les derniers nomades abandonnent sur le seuil de maisons en dur leurs semelles de vent ? Le novice des pistes ne cesse pourtant de s’en étonner : le soir, au bivouac, alors qu’il commence à se croire le dernier être vivant sur la terre, il voit parfois surgir de la nuit des hommes silencieux qui le saluent d’un geste et d’un sourire, s’accroupissent en cercle autour du feu, bavardent un moment à voix basse, puis se lèvent et disparaissent comme happés par le vide. Ainsi est le pays des grandes solitudes, encore hanté par les spectres de ses derniers habitants… Une civilisation est en passe de disparaître sans bruit sous nos yeux. Elle ne laissera sans doute nulle trace dans le sable. À nous de la garder précieusement dans nos mémoires… Au centre du salon, l’eau de la fontaine emplie de roses odorantes chantonne discrètement jusqu’à la terrasse qui, drapée dans ses tentures écrues, s’avance dans le majestueux parc planté de palmiers – bien sûr –, d’orangers, de citronniers, de mandariniers, de papyrus et d’une multitude d’essences. Calme et souveraine, la piscine aux formes géométriques invite irrésistiblement à la baignade, irrémédiablement à la méditation. Tout comme la salle de repos du hammam qu’une odalisque de Delacroix aurait volontiers faite sienne. Et chaque chambre recrée une atmosphère très personnelle, un univers mi-familier, mi-exotique, toujours très oriental, toujours très chaleureux. À l’image de Jacques et de son fils Stéphane qui font tout pour que, loin de chez soi, on se sente mieux que chez soi. Ici, pour être discrète, la famille n’en est pas moins omniprésente. Dans le samovar du salon, la mère de Jacques avait l’habitude de préparer le thé traditionnel. Les confortables fauteuils de la salle à manger ainsi que la large banquette placée près de la cheminée au manteau de tadellakt rose ont été achetés par les parents de Jacques au tout début de leur mariage… Jacques s’anime, veille au confort de ses hôtes, raconte à chacun une anecdote passionnante. Tandis que dans son bureau, sous le regard complice des personnalités qui ont fait de Dar Ayniwen leur royaume d’un jour ou d’une semaine, Stéphane, le fils de Jacques, s’emploie à ce que tout soit parfait. Et, comme l’attestent les livres d’or, tout est vraiment parfait. Sa saveur, fine et très goûteuse, en a fait l’aristocrate des fruits secs. Au Maroc, l’amande a toujours été, même chez les plus pauvres, l’offrande par laquelle on honore ses hôtes, la compagne attendue de toutes les fêtes, un signe incontestable de raffinement... es plus anciennes cultures d’amandiers sont attestées en Grèce dès 4000 ans avant JC, aux côtés de vergers produisant des poires, des olives et des figues. Les Hébreux les introduisirent en Égypte, les Romains rapportèrent en Europe occidentale la « noix grecque » avant que les Arabes ne la propagent sur tout le pourtour méditerranéen, au fur et à mesure de leurs conquêtes. Au Maroc, s’il n’est pas aisé de situer l’époque exacte à laquelle l’amandier a été introduit, il semble que, résistant remarquablement à la sécheresse et très peu exigeant, il se soit implanté spontanément dans les vallées et sur les plateaux de l’Atlas.
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Maroc: Infos pratiques |
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